Les Demeurées, de Jeanne Benameur

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La Varienne, c’est la demeurée, l’abrutie du village. Luce, c’est la petite, sa fille. Elles vivent toutes les deux dans une « maison de rien », dans la fusion d’un amour innommé. Jusqu’au jour où Mademoiselle Solange se met en tête de faire venir Luce à l’école.

bande annonce

Je comprends la Varienne, si loin soit-elle de moi, dans son amour primitif ; une mère prête à prendre la maladie de sa fille, prête à mourir à sa place. Un amour absolu chez une femme que l’on traite de demeurée… Ce texte pose la question de l’amour maternel mais aussi de l’amour filial. Comment aimer sa mère malgré son absence de regard sur soi, malgré l’impossibilité à communiquer, malgré la honte vis à vis des autres et malgré l’étouffement provoqué parfois par cet amour ? 

Sabine Lenoël 

Il y a dans ce texte un silence mélancolique. Celui de la Varienne, enfermée dans un en-deçà des mots ; celui qui se fait autour d’elle et de sa fille, les demeurées. Et une incroyable empathie. Une compréhension fulgurante, comme seuls les poètes peuvent en avoir. Jeanne Benameur a une façon de se glisser dans la tête de ses personnages, dans leur vide. Une éponge, collée à la minéralité de la Varienne, pour en saisir l’informulé. 

Laurence Campet 

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